« Urgence relative : 77 ans de délai, mais toujours timbrée »

En 2021, à Surrey, en Angleterre, une femme s’apprête à ouvrir son courrier habituel – factures, prospectus, cartes de fidélité sans grand intérêt – quand elle tombe sur une enveloppe ancienne, jaunie, mais parfaitement intacte. À première vue, rien d’extraordinaire. Mais en regardant de plus près le timbre et le cachet de la poste, elle manque de lâcher sa tasse de thé : la lettre a été envoyée… en 1943 !

Oui, 78 ans plus tôt, en pleine Seconde Guerre mondiale. L’enveloppe, oblitérée à l’époque de Churchill et des coupons de rationnement, a été postée par une certaine Christabel, adressée à sa sœur Phyllis. Le contenu ? Une correspondance affectueuse, parlant de la vie quotidienne, de santé, et de nouvelles du front. Rien de stratégique… mais une bulle de mémoire figée dans le temps.

Phyllis, bien entendu, n’habite plus là — et pour cause : elle est décédée depuis les années 80. Mais la nouvelle propriétaire de la maison a été bouleversée par cette trace du passé et a contacté les descendants de la famille. L’émotion a été grande : lire une lettre postée par une arrière-grand-tante que personne n’avait jamais rencontrée, mais dont les mots résonnaient encore clairement.

Le mystère demeure : où cette lettre a-t-elle traîné pendant près de huit décennies ? Derrière une cloison ? Dans un sac postal oublié ? Sur le bureau d’un facteur très distrait ? Royal Mail, de son côté, a botté en touche : « Des cas comme celui-ci sont très rares, mais peuvent arriver. »

Bref, mieux vaut tard que jamais, mais si vous envoyez un faire-part de naissance, évitez Royal Mail si l’enfant passe le bac dans deux semaines.